"Dans l’Eglise de Dieu tout le monde n’est pas malade d’homophobie"
texte du Prêtre Michele de Paolis, publié sur le site de l’AGEDO de Foggia (association des parents et amis d’homosexuels) en mai 2011, repris sur le site des "chrétiens LGBT de Palerme"
http://blog.libero.it/gruppoalidaquila/10246589.html
via le blog d'Yves Daoudal "A qui le pape baise la main" du 14 Mai 2014 :
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2014/05/14/a-qui-le-pape-baise-les-mains-5369477.html
Mettons-nous dans la peau d’un gars ou d’une fille qui se découvre homosexuel. Peut-être ont-ils déjà vécu l’expérience amère du rejet et de la moquerie du groupe de leurs propres camarades.
Cependant ils sentent fort en eux un désir de vie spirituelle, le désir d’en apprendre davantage au sujet de Jésus et de l’Evangile, mais ils se heurtent au mur de caoutchouc de prêtres ou de religieux qui les rejettent, considérant leur situation comme « péché » ou « contre nature ». Que faire ?
Je conseille à ces jeunes amis de prendre courage, parce que tout le monde, dans la sainte Eglise de Dieu, n’est pas malade d’homophobie.
Ce n’est pas vrai que vous êtes dans le péché, parce que Dieu vous aime et il a mis en vous cette tendance : c’est un don qu’il vous a fait. C’est votre « nature », qui doit être acceptée et respectée.
Vous n’êtes pas malades, vous n’avez pas à « guérir » de cette tendance.
Vouloir faire de vous des « hétérosexuels » serait vous pousser vers quelque chose de « contre nature » et vous deviendriez des psychopathes malheureux.
Nous devons nous mettre en tête que Dieu, notre Père, veut que nous, ses fils, nous soyons heureux, que nous grandissions dans la joie, faisant fructifier tous les dons que Lui a mis dans notre « nature » !
Dieu veut que vous fassiez grandir votre personne dans un réseau de relations empreintes d’amour vrai, d’« agapè », c’est-à-dire d’amour comme don joyeux.
Vous avez le droit de chercher un partenaire qui partage avec vous des relations de cette qualité. Soyez tranquilles : là où est l’agapè est Dieu. Vivez l’amour avec joie.
Et nous devons avoir patience envers notre mère l’Eglise. Son attitude avec les homosexuels va changer. Déjà sont nées de nombreuses initiatives en ce sens.
En Italie, des groupes d’homosexuels chrétiens ont des contacts occasionnels avec les diocèses, empreintes généralement de cordialité. Parfois, l’évêque local nomme un responsable diocésain pour ce type de dialogue.
Par exemple, à Turin, les délégués diocésains pour le dialogue avec les groupes de croyants homosexuels sont don Walter Danna et don Ermis Segatti.
A Turin a été récemment constitué un Centre de documentation sur la foi et l’homosexualité intitulé « Ferrucio Castellano »*. D’autres groupes ont développé des partenariats avec des diocèses. Cette approche a été réaffirmée par le président de la CEI le cardinal Angelo Bagnasco, quand, parlant des homosexuels, il a déclaré que l’Eglise travaille avec « l’esprit et la pratique d’un accueil total et convivial de toutes les personnes ».
Les réunions de groupe ont généralement lieu en deux parties. La première présente un thème biblique, et suit une discussion basée sur des expériences personnelles. Dans la seconde partie nous prions ensemble.
A Emmaüs personne n’est rejeté ou retiré de la communion avec Jésus.
Le 6 mai 2014, le pape François vient concélébrer l'Eucharistie avec le prêtre Michele de Paolis et lui embrasse la main, tout un symbole.
Peu de temps auparavant il avait déclarer à propos des homosexuels :
"Qui sommes nous pour juger".